BaKSAL 2.0 The funeral of democracy
Bangladesh is in the labyrinth of an autocratic rule. Some call it Bangladesh Krishak Sramik…..
Création d’une chorale pour
pouvoir survivre.
L’apôtre «Zambe Ayenemotasse», tel était le titre du prédicateur, qui signifiait, «Dieu se préoccupe de tout le monde», avait invité Akokup à son domicile, à la fin de l’office religieux. Son épouse, dont le titre était quant à elle la «Prophétesse Anne», par imitation à celle de la Bible, lui avait offert un grand repas arrosé d’une bonne bouteille de vin rouge.
Abokup avait mangé ce jour-là pour au moins deux jours, tellement il y avait de la nourriture à table, apportée par les fidèles. S’il avait pu disposer d’une poche dans le ventre comme les chameaux en ont pour garder de l’eau, il y aurait fourré de la nourriture pour une semaine entière. Mais, hélas, tel n’était malheureusement pas le cas. Dieu n’avait guère créé les hommes ainsi. Aussi, au beau milieu du repas, à l’idée que le surlendemain, comme à l’accoutumée, il n’était guère assuré de trouver encore de quoi manger, un long frisson lui traversa le corps. «Les belles choses ne durent jamais», se lamenta-t-il tout désolé intérieurement. Il en ressentit une immense tristesse. Des journées entières sans rien se mettre sous la dent: tel était la dure réalité du statut de clandestin qui était devenu le sien. Subitement, une idée lui passa tout d’un coup par la tête. Il se souvint qu’à Sinabé, dans son pays, les chapelles pentecôtistes possédaient généralement des chorales, comme du reste toutes les chapelles chrétiennes à travers la ville, voire le pays tout entier. Bien mieux, les pentecôtistes étaient réputés par le vacarme que produisaient leurs chorales partout où se trouvaient leurs chapelles. Comment cela se faisait-il que dans celle de l’apôtre «Zambe Ayenemotasse» et de la «Prophétesse Anne», il n’y en eut pas? Il allait leur proposer d’en créer une, et de l’animer. Il sentit son corps se remplir d’énergie à cette idée. Il se mit à en sourire. C’était une idée géniale qui pouvait lui garantir régulièrement à manger. Bien mieux, en organisant régulièrement des concerts, il pourrait gagner un peu d’argent, et en économiser pour son voyage. Enfin, elle allait, indiscutablement, lui ouvrir toutes les portes des chrétiens de Bamako, une ville à 90% musulmane. A travers ceux-ci, il pourrait assurément se faire beaucoup d’argent. Il s’en ouvrit sans tarder à ses hôtes.
— Euh … mon Apôtre et ma Prophétesse…
— Oui! firent-ils tous les deux.
— Euh … j’ai constaté qu’il n’existait pas de chorale à la chapelle. Or, la Bible est sans équivoque là-dessus, dans le Psaume 150. Celui-ci dit … euh …. Passez-moi une Bible s’il vous plait… (la prophétesse se leva, ramassa une Bible posée sur la commode, et la lui tendit, puis elle se rassit; il la prit, l’ouvrit, y plongea la tête, et se mit à en feuilleter avec excitation les pages à la recherche du livre des Psaumes; au bout d’un moment, il s’arrêta de le faire, sourit et leva la tête) … voilà, je lis tel qu’il est écrit(il s’éclaircit la voix):
Psaume 150
Louez l’Eternel!
Louez Dieu dans son sanctuaire!
Louez-le dans l’étendue, où éclate
sa puissance!
Louez-le pour ses hauts faits!
Louez-le selon l’immensité de
sa grandeur!
Louez-le au son de la trompette!
Louez-le avec le luth et la harpe!
Louez-le avec le tambourin et
avec des danses!
Louez-le avec les
cymbalesretentissantes!
Que tout ce qui respire loue
l’Eternel!
Louez l’Eternel!Il referma la Bible.
— Amen! répondirent tout joyeux ses hôtes.
— Dans mon pays, j’ai longtemps dirigé des chorales. J’en ai une longue expérience. Aussi, le don que moi je peux faire à l’Eternel dans le cadre de cette chapelle, c’est d’en créer une.
— Amen! répondirent de nouveau ses hôtes, qui se mirent à applaudir en signe d’approbation.
* *
La chorale vit rapidement le jour. Abokup la dénomma: «Chorale de Jésus qui sauve». Ainsi qu’il l’avait envisagé, elle devint un véritable gagne-pain pour lui. Grâce à elle, la communauté pentecôtiste de la ville lui permit régulièrement de manger. Elle finit même par prendre en charge la location d’une chambrette dans la ville, non loin de la chapelle. Il déménagea ainsi de la maison de la famille qui l’avait accueilli. A travers la chorale, il se fit de nombreux amis parmi les Maliens chrétiens, et les non-Maliens qui également l’étaient. L’un d’eux le prit comme gérant d’un petit restaurant qu’il avait ouvert dans le centre-ville de Bamako. Il rompit alors définitivement avec la famine. Ses revenus étaient toutefois dérisoires. Il lui fallut deux longues années de gestion du restaurant et de la chorale pour pouvoir épargner encore la somme de cinq cents euros. Toutefois, ces deux années lui furent d’une très grande utilité. D’une part il s’intégra davantage dans la société malienne, au point où il se mit à baragouiner le Bambara, une des langues dominantes du pays, et d’autre part, il étudia minutieusement toutes les filières d’émigration clandestine vers l’Europe.
Bangladesh is in the labyrinth of an autocratic rule. Some call it Bangladesh Krishak Sramik…..
It must be a dream that motivates a foreigner to leave their country and…..
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