BaKSAL 2.0 The funeral of democracy
Bangladesh is in the labyrinth of an autocratic rule. Some call it Bangladesh Krishak Sramik…..
Drama stoppa son camion devant le douanier. Il tira le frein à main, mais n’éteignit pas le moteur. Il sortit sa tête de la cabine de conduite. Le cœur d’Abokup se mit à battre dans sa poitrine tel un tambour géant, au point où son corps en vibrait. Il était en possession d’un passeport, certes, mais pas de visa d’entrée au Niger. Drama savait qu’il était inquiet. Il lui pinça la cuisse, tout près du levier de vitesse, pour le rassurer, avec la main droite. Abokup en sursauta.
— Je vais livrer de la marchandise à Niamey, je rentre demain, dit-il d’un ton rassurant au douanier.
— C’est quoi comme marchandise, il n’y a pas de d’armes dedans ? s’enquit celui-ci.
— Des armes ! Oh là là ! Non, jamais. Oh ! Quelle idée ! Non, chef, je ne transporte que de la marchandise, et rien que ça. Tu peux vérifier.
— Et ton passager, qui est-il, puisque je vois le « motor boy » derrière le camion ?
— Oh ! Toi aussi ! Ferme les yeux, c’est un petit frère qui se débrouille et que j’aide. Attends, je t’ai préparé tes « frais de douane ».
Il rentra sa tête dans la cabine de conduite, tendit la main du côté du passager et ouvrit la boîte à gants. Il prit le dossier du véhicule qui s’y trouvait, fourra la main dans la poche de son pantalon, en retira quelques billets de banque, les inséra dans le dossier du véhicule, referma celui-ci, et le lui tendit.
— Il y a pour toi et pour le patron. Tu sais que moi je suis un homme sérieux. Je sais que ton patron et toi vous avez de la famille…
Le douanier le dévisagea, puis prit le dossier entre ses mains, et se mit à en compulser les feuilles. Abokup de son côté, était plaqué à son siège, et se faisait le plus minuscule possible. S’il avait eu la possibilité de disparaître ou de devenir invisible, qu’il l’aurait instantanément fait. Le douanier plaça le dossier du véhicule sous son aisselle et contourna le camion par l’avant. Il vint se tenir devant la portière d’Abokup.
— Hé, toi ! Tu vas où et tu as quel papier avec toi ?
Son cœur faillit s’arrêter. Drama le pinça. Cela le rassura quelque peu. Il sourit au douanier.
— Je vais simplement à Niamey, rendre visite à ma sœur qui vit là-bas. J’ai mon passeport avec moi.
Il introduisit sa main dans la poche de son veston, en sortit son passeport et le montra au douanier sans le lui remettre, en attendent éventuellement qu’il le lui demande. Ce dernier le regarda et opina de la tête.
— D’accord. C’est parfait. Où habite-t-elle ?
Abokup fut quelque peu désemparé par cette question tout à fait inattendue. Il regretta d’avoir dit ce mensonge. Mais il se ressaisit et réagit aussitôt.
— Mon douanier, ce n’est pas une petite affaire, toute la famille s’est réunie, s’est cotisée et m’a payé le voyage pour aller à sa recherche. Elle vivait à Sinabé avec un Nigérien depuis des années. Et un beau ma-tin, celui-ci l’a emmenée à Niamey voici deux ans déjà. Nous sommes ainsi sans nouvelles d’elle et de ce fait inquiets. Je pars à l’aveuglette. Je vais chercher à la retrouver, c’est tout. Je ne peux retourner au pays sans l’avoir rencontrée.
Le douanier se mit à le dévisager. Abokup sourit de nouveau pour se rendre plus convaincant. Apparemment, il réussit. Le douanier haussa les épaules.
— Niamey est une grande ville, ça ne sera pas facile, lui répondit-il.
A ces mots, il contourna de nouveau le camion, et revint se tenir devant la portière de Drama. Puis il lui remit le dossier du véhicule. Drama le prit entre ses mains.
— Bonne route, dit le douanier.
— Merci, répondit Drama.
Il ouvrit le dossier, les billets de banques ne s’y trouvaient plus. Il actionna le levier de vitesse du camion, enclencha la première vitesse, accéléra d’abord sur place, puis leva le pied sur l’embrayage. Le camion rugit, et se mit à avancer. Il enclencha la seconde vitesse, puis la troisième, puis la quatrième. Il se tourna alors vers Abokup, lui jeta le dossier du véhicule sur les cuisses.
— Range-le dans la boîte à gants, dit-il, et il éclata de rire en se secouant les épaules.
Abokup poussa un immense ouf de soulagement et se mit également à rire. Une étape était franchie. Une toute petite, certes, la plus facile à n’en pas douter, mais une étape tout de même.
Bangladesh is in the labyrinth of an autocratic rule. Some call it Bangladesh Krishak Sramik…..
It must be a dream that motivates a foreigner to leave their country and…..
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